Définition de l'économie de la connaissance
L’économie de la connaissance, l’économie de l’immatériel ou aussi connu sous le nom de l’économie du savoir, est née de la prise de conscience du rôle du savoir et de la connaissance dans la croissance économique. Il y’a un siècle nous étions dans l’économie industrielle, à partir des années 70, nous sommes passés à l’économie de l’argent. Aujourd’hui, l’une des sources principales de création de richesses réside dans la connaissance et le savoir, comme l’a souligné Amadou Hampate Bâ « Le savoir est la seule richesse que l’on puisse entièrement dépenser sans en diminuer »
Idriss Aberkane quant à lui a définie l’économie de la connaissance comme étant « Une économie inspirée de la nature à l'image d'un savoir, qui grandit en fonction du nombre de personnes à qui on le transmet. Une mobilisation d’une ressource cognitive est toujours nécessaire et sa reproduction se fait par apprentissage, l'économie de la connaissance trouve ses origines dans les théories du biomimétisme ». Selon lui, le développement humain doit s'inspirer de l'observation des écosystèmes naturels pour mettre au point des modèles de société et pour avancer en matière d'innovations technologiques.
La connaissance est une capacité cognitive et un bien économique non exclusif, il convient de la diffuser, de la partager afin d’améliorer les savoirs et les compétences de chacun dans une perspective d’efficacité, et de productivité.
Les Startup et l'économie de la connaissance
Les startup sont principalement le fruit de l’économie de la connaissance. Les principaux atouts d’une startup sont les idées et la capacité technique à les réaliser.
La connaissance est donc le fondement même d’une startup. Avec la fin des ressources fossiles, l’Algerie doit se diriger inexorablement vers une économie de la connaissance où les Startup seront les cœur battant de la croissance. D’après les statistiques en Algerie, il n’existe que 2.000 entreprises considérées comme des startup, alors que dans d’autres pays émergents tels que le Viêtnam, il existe déjà 15 Startup qui pèsent plus de 100 millions de dollars chacune. Certaines Startup vietnamiennes ont récemment atteint une valeur de plus de 500 millions de dollars.
Les Startup asiatiques: Un exemple de réussite à suivre pour l'Algerie
Plusieurs pays asiatiques ont réussi un développement économique rapide, et ont pu sortir d’une manière durable de la pauvreté et du sous-développement comme la Corée du sud, Hong Kong, Singapour ou Taiwan. Ces pays qui ont connu un niveau de revenus extrêmement bas il y’a quelques décennies, sont désormais considérés comme des puissances économiques. A titre d’exemple : le niveau du revenu par tête en Corée du Sud était inférieur à celui du Tchad au début des années soixante. Aujourd’hui elle est considérée comme un des pays les plus avancés technologiquement et économiquement malgré la rareté des ressources naturelles et l’insuffisance d’espace vital. La stratégie politique et économique basée sur les Startup et l’économie de la connaissance lui ont permis de devenir en 2017 la 11ème puissance économique mondiale selon le FMI. Toujours en 2017, son PIB avait atteint 1.530 Milliards de dollars, des exportations à hauteur de 577 Milliards de dollars et un taux de chômage d’à peine 3,7 %.
Comment les Startup peuvent booster l'économie en Algerie ?
De nos jours, la puissance d’un pays se mesure à sa capacité à produire de la connaissance, veiller à ne jamais cesser d’innover et mettre tous les efforts nécessaires à l’émergence d’un écosystème favorable à cette stratégie.
Le rôle des Startup en Algerie est précisément d’apporter cette forte valeur ajoutée en terme de technologie et d’innovation dans tous les secteurs économiques du pays.
Voici quelques exemples de domaines d'actions des Startup pour illustrer nos propos :
TICS
- Faciliter la vie quotidienne du citoyen algérien dans sa relation avec l’administration grâce à la mise en place de l’e-administration
- Réduire les temps d’attente de délivrance des documents administratifs
- Faciliter la communication et la gestion administrative au sein des institutions étatiques en Algerie en disposant de plateformes numériques centralisées
- Combattre la corruption et favoriser la transparence administrative
- Booster l’économie numérique grâce au e-commerce et à la généralisation du e-paiement en Algerie
- Optimiser la gestion et la communication au sein des entreprises algériennes
- Dématérialiser au maximum les documents utilisés au sein de l’entreprise
- Diminuer drastiquement le temps de création de l’entreprise en Algerie grâce à l’e-administration
Éducation
- Généraliser l’utilisation des supports numériques dans l’école algérienne
- Simplifier les relations parents-élèves-professeurs en favorisant la communication et le suivi quotidien des élèves
- Favoriser l’accès la connaissance en créant des bibliothèques virtuelles 100 % algériennes
- Améliorer les méthodes d’apprentissage en se basant les dernières avancées technologiques des Startup dans les domaines de la communication et de la psychologie dans le milieu scolaire
- Généraliser l’utilisation du E-Learning
Transport
- Améliorer la fluidité de la circulation en utilisant les dernières technologies des Startup en terme de réseaux de neurones et de suivi du trafic en temps réel
- Améliorer le quotidien des citoyens algériens en affichant les heures d’arrivées et de départs des transports en commun en temps réel
- Centraliser les systèmes d’abonnement unique pour l’ensemble des transports en commun algériens
- Améliorer le suivi des marchandises grâce à la traçabilité en temps réel
Santé
- Introduire progressivement la consultation à distance dans les hôpitaux algériens
- Optimiser la gestion des hôpitaux en matière de prise de RDV, de suivi de dossier des patients, d’outils d’aide à la décision et d’orientation des patients au niveau des centres médicaux
- Cartographier le réseau de santé algérien afin de permettre au citoyen de situer rapidement le centre médical dont il a besoin
- Améliorer la relation hôpital-citoyen en diminuant les temps d’attente et le manque d’orientation